Bouts de Nous

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JOUR DE FETE AU SENS PROPRE COMME AU FIGURE

 

La soirée avait parfaitement bien commencé, une soirée ordinaire, calme, tranquille sans rien de plus ni de moins. Mais en allant chercher un peu plus loin, en me posant un peu plus de questions que d’habitude le cours des choses a viré au gris foncé. Je me suis laissé emporter dans cet élan d’imagination débordante et ravageuse… accompagné de « et si … et si … » A partir de là, tout est possible dans ma tête ! L’émotion est montée petit à petit, le ressenti et le retentissement de ce que j’avais déjà vécu n’a pas tardé à sonner. Mes yeux se sont noyés, je me suis mise à la fenêtre, comme pour chercher à fuir.  Dans ces moments je vois très vite rouge, je bouillonne, je pleure, je me renferme, je fais la gueule, je m’isole. C’est seulement en deuxième partie de soirée que j’ai tenu à vider mon sac, à expliquer et à parler.

Le coup de gueule, ces mots, ces reproches, ces remises en causes, ces plaintes lui tombent sur la tête comme la foudre par un week-end de grand soleil. Tout allait bien, il est parti donné le bain à Poussinette et à son retour dans le salon : changement de décor. Il m’explique qu’il ne comprend rien !! Il se demande pourquoi tout ça ?? Il me trouve injuste.

Il a sûrement raison, la fatigue et le manque de sommeil de ces derniers jours sont sûrement un peu responsables de mon entêtement du jour à propos de « cette journée ».

Il m’explique sa journée, il écoute ce que je dis et donne du sens à ses arguments. Il va avoir 37 ans dans moins de 15 ans…

 

Un long moment de silence suivra cette conversation, mes larmes, mes inquiétudes, son raisonnement, ses tentatives d’apaisement et de réconfort.

 

Nous finirons le reste de la soirée dans les bras l’un de l’autre sur le canapé.

 

J'ai adoré me lover dans son cou sans bouger, sans rien dire. J'ai regretté en silence de nous avoir infligé ceci, et encore plus ce jour là. Je me suis sentie coupable d'avoir gâcher le cours de notre bonheur pour "peut-être" pas grand chose.

 

L’orage est passé, parce qu’il a su dissiper les doutes qui peuvent encore parfois roder à certaines occasions dans ma tête. Je parle de ces peurs qui sont destructrices de l’âme et du couple dont j’ai mis du temps à me débarrasser. Elles sont de moins en moins présentes, mais la preuve en est qu’il reste toujours un petit quelque chose de cette blessure profonde.

 

 

 

 



03/04/2011
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